Brancion en quelques mots

Vue panoramique sud du château : le logis de Beaufort à gauche, puis le donjon et la tour du Préau
Photo Lisa Vitali

Le château

Enserré dans un écrin de verdure, le château est un lieu où le temps semble s'être arrêté.

La première mention du château remonte au milieu du X° siècle. Détenu par la famille Garoux, il échoie deux siècles plus tard à la famille Gros, qui réunit alors les seigneuries d’Uxelles et de Brancion. Aux XII° et XIII° siècles, la seigneurie est prospère. Forts de leur position stratégique entre la Saône, Tournus et Cluny, les seigneurs de Brancion, les plus puissants de la région, sont souvent en conflit avec les moines de Cluny. En 1250, Josserand de Brancion, compagnon de saint Louis, meurt en croisade à la bataille de La Mansourah. Ruinés, les Brancion vendent leurs possessions les unes après les autres. Le duc de Bourgogne, Hugues IV, finit d’acheter les domaines en 1259.

Dès lors, Brancion devient châtellenie ducale et entre la fin du XIII° et le XV° siècle les ducs font faire de nombreux travaux, en construisant notamment le remarquable logis de Beaujeu.

En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, la majeure partie du duché de Bourgogne réintègre le domaine royal et Brancion devient le siège d’une châtellenie royale.

Brancion a la particularité d’offrir une évolution de l’architecture castrale, de l’époque carolingienne aux guerres de religion au cours desquelles le château tombe pour la première fois de son histoire (en 1594). Dès lors son déclin commence. Il ne prendra fin qu’en 1860 lorsque le comte Victor de Murard de Saint-Romain achète les ruines et les relève.

L'église Saint-Pierre sous la neige : le porche au premier plan et le clocher en arrière plan
Photo Lisa Vitali

L'église Saint-Pierre

L’église Saint-Pierre domine le paysage exceptionnel de la vallée de la Grosne, façonné par plusieurs centaines de générations de paysans.

De petite taille, l’actuelle église fut sans doute construite au milieu du XII° siècle. Elle était entourée d’une nécropole plus vaste que le cimetière actuel et dont l’existence a été attestée par des fouilles archéologiques menées au début des années 2000.

Dans la 5ème travée Nord se trouve le gisant de Josserand de Brancion. Des peintures murales réalisées à la fin du XIII° siècle ornent une partie de l’édifice et le sol est parsemé de nombreuses pierres tombales.

 

Si vous souhaitez organiser une cérémonie ou un concert dans l'église, merci de prendre contact avec

  • la paroisse Saint-Philibert en Tournugeois : 03 85 51 03 76
  • la mairie de Martailly-lès-Brancion : 03 85 51 12 56
La halle avec le donjon en arrière plan
Photo La Mémoire Médiévale

Le village

Les témoins les plus anciens de l'occupation du site de Brancion sont des tessons de poterie de la fin de l'âge du bronze (-1000 à -700) ou de l'âge du fer (-700 à -500) mis au jour au cours des fouilles archéologiques menées par l'INRAP entre 2002 et 2007.

Et les vestiges en place les plus anciens sont ceux d'une nécropole mérovingienne puis carolingienne autour de l'actuelle église.

Brancion est donc un site occupé depuis 3000 ans.

A partir des environs de l'An Mil, de gros murs de fortification protègent la plateforme du village, au moins du côté ouest du cimetière. Ces fortifications sont reconstruites au XII° siècle : les vestiges d'une enceinte ont été repérés sur tout le pourtour du village. Elle est flanquée de tours semi-circulaires.

Au début du XIV° siècle, à l'époque ducale, un grand fossé est creusé au pied du château, le séparant nettement du village qui s'étoffe peu à peu.

Le bourg à la fin du moyen âge est plus dense et étendu qu'aujourd'hui. Des vestiges de constructions des XIV°, XV° et XVI° siècles ont été repérés ou fouillés un peu partout. L'ensemble a beaucoup souffert des guerres de religion à la fin du XVI° siècle.