Les peintures murales de l'église

Une récente étude a permis de dater ces décors du 3ème quart du XIII° siècle (entre 1250 et 1275).

Il s’agirait donc d’une commande seigneuriale, sans doute de la part de Josserand avant son départ à la croisade ; sa femme, Marguerite de Vienne et son fils Henri ayant fait poursuivre les travaux après sa mort.

Les décors peints se trouvent dans le collatéral Nord, le chœur, l’abside et les deux absidioles.

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Peinture murale, détail absidiole sud (photo Lisa Vitali)

Un programme pictural exceptionnel

Dans le bas-côté nord, deux scènes semblent se rapporter à la famille Brancion et peuvent avoir pour objectif d'inscrire la lignée des Brancion dans le temps et de garantir la pérennité de leur souvenir. Ces représentations laïques sont rares. Chaque scène est surmontée d'une représentation du sein d'Abraham.

L'absidiole nord est dédiée à la Vierge ce qui est cohérent avec le renouveau du culte marial observé au XIII° siècle. De gauche à droite, on observe : une nativité, le Christ et la Vierge en trône et une peinture disparue, sans doute une dormition.

L'abside et le choeur présentent un registre apocalyptique avec un Christ en majesté, le cortège des apôtres (il n'en reste malheureusement plus que 7) et la résurrection.

L'absidiole sud semble évoquer les chemins du Salut avec une scène de prédication et une scène de pèlerinage.

 

Fresques ou peintures murales

La fresque est une technique de peinture murale caractérisée par l’application sur un enduit frais de pigments de couleur détrempés.

La peinture murale, dans le sens où nous l’entendons aujourd’hui, consiste au contraire à appliquer les pigments sur un support sec.

La technique utilisée à Brancion est mixte et se retrouve très fréquemment en Bourgogne : la peinture est appliquée d’abord sur un enduit humide et les rehauts sont réalisés à sec avec un liant constitué d’un lait chaux additionné d’une colle organique ou végétale.